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Le centenaire du surréalisme fêté au Centre Pompidou

 

En photo : Affiche de l’exposition le centenaire du surréalisme  // Salvador Dali, Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil vers 1944 ©Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid

Expo centenaire surréalisme affiche Centre Pompidou

Affiche de l’exposition le centenaire du surréalisme ©DR

C’est un évènement, une exposition blockbuster à ne pas rater, qui célèbre en grande pompe, le 100e anniversaire du mouvement, né en 1924 avec la publication du Manifeste, texte fondateur du surréalisme d’André Breton. Issus des principales collections publiques et privées internationales, voici réunis sculptures, peintures, photographies, dessins, films, poésie ou documents littéraires… Des œuvres surréalistes venues de toutes les disciplines artistiques, des créations célèbres et emblématiques de la période, comme des œuvres plus confidentielles. À la fois chronologique et thématique, le parcours, rythmé en 14 chapitres, évoque l’évolution du mouvement dans les différents cercles artistiques, les figures littéraires qui l’ont inspiré (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade…) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l’artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt…), et surtout, l’héritage moderne laissé par le surréalisme dans l’art et les sociétés du XXIe siècle. Quarante années, de 1924 à 1969, d’une exceptionnelle effervescence créative ! Une certitude, la dissolution officielle du mouvement n’a pas marqué la fin de son influence sur l’art et la société, bien au contraire, car ce dernier continue bel et bien d’inspirer biennales d’art contemporain, cinéma, mode et bande dessinée, etc. Sa remise en question d’un modèle de civilisation fondé sur la rationalité technique, son intérêt pour des cultures qui ont su préserver le principe d’un monde unifié (comme celle des Indiens Hopi étudiée par André Breton en 1945), et son actualisation du grand sentiment de la Nature hérité du romantisme allemand atteste de son incroyable modernité. C’est fou, bizarre, intriguant, et captivant !

Surréalisme l’exposition du centenaire

Jusqu’au 13 janvier 2025

Place Georges-Pompidou, 75004 Paris

 centrepompidou.fr

PRECIEUX MANIFESTE

C’est l’un des textes les plus influents du XXe siècle, car ce grand texte théorique, Manifeste du surréalisme, n’est rien d’autre qu’une révolution majeure dans les arts. Voilà donc ce manuscrit original prêté pour l’occasion par la Bibliothèque nationale de France. Rédigé par André Breton en octobre 1924, ce document exceptionnel permet de mieux comprendre l’origine et le sens du mouvement artistique qu’il a fait naître. Exceptionnel !
Expo centenaire surréalisme Salvador Dali Centre Pompidou

L’EXPO QUI VOYAGE ! 

La bonne idée que cette exposition en “itinérance”, qui se réinterprète en fonction des contextes culturels et historiques de ses étapes de circulation : les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles, la Fundación MAPFRE à Madrid (Espagne), la Kunsthalle de Hambourg (Allemagne) et le Philadelphia Museum of Art à Philadelphie (États-Unis). Ainsi Bruxelles, qui a ouvert le bal, a mis l’accent sur les liens entre le surréalisme et le symbolisme. À Madrid, une attention particulière est portée aux artistes ibériques tels que Salvador Dalí, Joan Miró, Julio González ou Luis Buñuel. À Hambourg, coups de projecteurs sur les liens entre le surréalisme et le romantisme allemand, tandis qu’à Philadelphie, l’exposition met en lumière les manifestations du surréalisme en Amérique latine. Quel programme ! > 4 février-11 mai 2025. Fundación MAPFRE à Madrid, Espagne. 12 juin-12 octobre 2025. Kunsthalle de Hambourg, Allemagne. Fin 2025-début 2026. Philadelphia Museum of Art, Philadelphie, États-Unis.

Salvador Dali, Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme-grenade, une seconde avant l’éveil vers 1944.
Huile sur toile 51 x 41 cm. 
©Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, Madrid

ON Y VA POUR ADMIRER…

Le Grand Masturbateur de Salvador Dalí (Musée Reina Sofía), Les Valeurs personnelles de René Magritte (Musée d’art moderne de San Francisco), Le Cerveau de l’enfant (Moderna Museet de Stockholm) et le Chant d’amour (MoMA de New York) de Giorgio de Chirico, La Grande Forêt de Max Ernst (Musée de Bâle), Chien aboyant à la lune de Joan Miró (Philadelphia Museum of Art), etc. Mais aussi, un surréalisme au féminin assumé par Leonora Carrington, Remedios Varo, Dora Maar ou encore Dorothea Tanning, et des artistes internationaux qui ont rejoint le mouvement : Tatsuo Ikeda (Japon), Helen Lundeberg (États-Unis), Wilhelm Freddie (Danemark), Rufino Tamayo (Mexique)…

Expo centenaire surréalisme Dora Maar Centre Pompidou

Dora Maar, sans titre [Main-coquillage], 1934. 
Épreuve gélatinoargentique, 40,1 x 28,9 cm, 37,5 x 27 cm (hors marge),coll. MNAM / Centre Pompidou. © Centre Pompidou

  « Je crois à la résolution future de deux états, en apparence si contradictoires que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, la surréalité (…) c’est à sa conquête que je vais »

André Breton

Centre Pompidou expo centenaire surréalisme

 

©Centre Pompidou

 

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