C’est une exposition exceptionnelle (et gratuite) que propose la Galerie de l’Instant. Regard d’une artiste, Frida Kahlo par Lucienne Bloch : des photographies inédites des années 1930 témoignant du quotidien et de l’intimité de la plus célèbre femme peintre du Mexique, l’iconique Frida, vue par son amie Lucienne Bloch, elle-même peintre et photographe… Tout simplement, magnifique ! Elle était son amie, sa confidente, au-delà d’être l’assistante et apprentie de Diego Riviera, Monsieur Frida Kahlo. Elle-même artiste, l’américaine Lucienne Bloch éblouit avec ses clichés rares et intimes pris au contact du couple. L’énigmatique Frida vue par les yeux de Lucienne ? Ce sont des portraits touchants, tranches de vie sur le vif, en noir et blanc, témoins d’une complicité au quotidien. Amoureuse, soucieuse ou pensive… voilà Frida au naturel ! Le coup de cœur de cette exposition vient aussi de sa jolie histoire, car elle n’aurait jamais eu lieu si la galeriste, Julia Gragnon, fondatrice de la Galerie de l’Instant, n’avait pas un jour craqué, dans une exposition consacrée à Frida, pour un de ces clichés. “Elle y est sagement assise dans sa chambre d’hôtel, une cigarette à la main, juste au-dessous d’un petit tableau : « Autoportrait au collier ». Ce regard pénétrant, tellement intense, sa confiance en elle et le poids de ce double regard du tableau au-dessus d’elle, m’avaient profondément marquée”. Hasard de la vie, Julia s’offre peu de temps après ce merveilleux tirage et, heureuse, poste l’image sur Instagram. Magie des réseaux sociaux, c’est ainsi qu’elle entrera en contact avec la petite-fille de Lucienne Bloch et élaborera cette exposition exceptionnelle autour du fameux tirage. “Je suis si fière d’organiser cette exposition inédite de portraits de Frida Kahlo par Lucienne Bloch et de pouvoir partager ces instantanés avec ses nombreux admirateurs… ces portraits si simples et si puissants, de cette immense artiste, de ce personnage véritablement extraordinaire qu’était Frida Kahlo. Sa vie est une source d’inspiration et de fascination inépuisable”. On est sous le charme…

C’ est un livre, une petite merveille ! Jacques Henri Lartigue (1894-1986) est âgé de 8 ans à peine lorsque son père lui offre son premier appareil photo. Rapidement, l’enfant commence à photographier son jardin, sa vie de famille exubérante et joyeuse (son chat Zizi, sa nourrice Dudu, sa cousine Bichonnade qu’il persuade de sauter d’un escalier pour la “saisir en plein vol”, son frère aîné et inventeur farfelu, Maurice dit Zissou), mais aussi le beau monde du tout-Paris, les débuts de l’aviation, de trépidantes courses automobiles, les sports d’hiver en Suisse et ses étés à Trouville où, écrit-il, “rien n’empêche plus mes yeux de voler ni de voguer sans fin dans la distance”. Ses premiers clichés témoignent déjà de son sens du cadrage, de son attrait pour le geste en mouvement pour conserver “le bonheur au vol”, les moments éphémères et la vitesse. Lartigue documente minutieusement sa vie, ses clichés, dans des chroniques écrites qu’il poursuivra soixante-dix ans durant. Cet ouvrage vivant, le seul rassemblant ses premières photographies et extraits de journaux intimes et albums, propose le portrait éblouissant d’un témoin devenu l’un des photographes les plus célèbres du XXe siècle.